Lazare de
Baïf (frère de Madeleine de BAÏF épouse de notre Anceau de Soucelles
père de notre Marie de Soucelles mariée avec Guillaume de la
Grandière(Montgeoffroy)
Lazare
de Baïf (1496-1547) est né
aux Pins, près de La Flèche, en Anjou, il est mort à Paris.
Reproduction d'ouvrages de Baïf,sur
le site de la BNF :
"De
re navali libellus, in adolescentulorum...";
C'était un diplomate, un humaniste et poète français. Il écrivit en
latin et traduisit du grec en français. Il effectua une traduction
en français de l'Electre, de
Sophocle qui fut imprimée en 1537, à Paris chez Estienne Rosset.
Gentilhomme angevin, abbé de Charroux et de Grenetière, conseiller
au parlement de Paris, et maitre des requêtes de François 1er,
Lazare de Baïf a pris à son service le jeune Pierre de Ronsard
après que ce dernier ait passé deux ans au service du roi d'Ecosse
Jacques Stuart. Ronsard suivit cinq fois Baïf lors de ses ambassades
en Allemagne.
Vers l'an 1530, Baïf fut envoyé à Venise en qualité d'ambassadeur,
il y devint épris d'une demoiselle de condition, dont il eut un fils
en 1532 qu'il prénomma Jean-Antoine.
Lazare de Baïf, étant dans les ordres ecclésiastiques, ne put
épouser sa maitresse, mais il reconnut son enfant et le légitima par
la suite. Il l'emmena avec lui à Paris où il lui fit donner
l'éducation qu'un gentilhomme poète et savant pouvait ambitionner
pour son fils. Jean-Antoine de Baïf (1532-1589) eut pour précepteur
Dorat, brillant helléniste et latiniste.
Lazare de Baïf est l'auteur d'un ouvrage, écrit en latin, sur "les
vaisseaux, le navigage et les habits ou vestements, avec
les figure ou portraits des choses susdites".
Cet ouvrage intitulé "De
Re Navali"
consacrée à l'architecture navale et à la navigation des anciens est
illustré de 21 bois gravés. Il a été publié en français chez Robert
Estienne, à Paris. Il a été édité en plusieurs endroits à la même
époque.
Jean-Antoine de Baïf 
Sa production poétique est très importante, mais il n’a jamais connu
un succès comparable à celui de Ronsard. Il a donné Les
Amours (1552 et 1558) ; Les
Météores,
où il s’inspire des Géorgiques de Virgile (1567) ;
le Passe-Temps (1573) ; Les
Mimes, enseignements et proverbes (1581),
ouvrage très original.
Du Bellay l’a
qualifié de « docte, doctieur, doctime Baïf » ce qui, eu égard à
l'impressionnante étendue de son savoir, était tout sauf ironique.
Pierre de Ronsard est
un poète, issu d'une vieille famille noble du pays de Vendômois,
sixième fils de Loys de Ronsard, maître d'hôtel de François
Ier,
et de Jeanne de Chaudrier, né au château
de
la Poissonnière, au village de Cousture, dans le Bas-Vendômois, le
11 septembre 1524,
mort en son prieuré de Saint-Cosme-en-l'Ile, à Tours, le 27 décembre
1585
. il fut atteint d'une
infirmité grave, une surdité presque complète, qui le contraignit à
renoncer au métier des armes
A la mort de son père (6 juin 1544), Ronsard qui était logé aux
Tournelles, près de l'écurie du roi, s'en allait fréquemment trouver
Jean Dorat qui demeurait au quartier de l'Université chez Lazare de
Baïf et enseignait les lettres grecques à son fils, Jean-Antoine
de Baïf.
Ayant appris que Dorat allait diriger le petit collège de Coqueret,
à Paris,
Ronsard eut le courage de s'y enfermer de dix-huit à vingt-cinq ans,
pour y recommencer ses études grecques et latines en compagnie de
Jean-Antoine de Baïf qui y était bien plus avancé que lui-même :
animés du même enthousiasme pour l'étude, les deux amis
travaillaient tour à tour, Ronsard veillant jusqu'à trois heures et
réveillant alors Baïf qui prenait la place. Dorat lui apprenait le
latin par le grec.
Vers la même époque (1549), au retour d'un voyage à Poitiers, il
rencontra dans une hôtellerie Joachim
du Bellay,
jeune gentilhomme angevin, qui éprouvait la même ardeur pour la
poésie; il l'attira dont, à demeurer avec Baïf et
lui pour réaliser leur grand désir de réveiller la poésie française.
À Jean Antoine de Baïf.
Bravime esprit sur
tous excellentime,
Qui méprisant ces vanimes abois
As entonné d’une hautime voix
De savantieurs la trompe bruyantime.
De tes doux vers le style coulantime,
Tant estimé par les doctieurs François,
Justimement ordonne que tu sois,
Pour ton savoir, à tous révérendime.
Nul mieux de toi gentillime Poète,
Heur que chacun grandimement souhaite,
Façonne un vers doucimement
naïf :
Et nul de toi hardieurement en France
Va déchassant l’indoctime ignorance,
Docte doctieur et doctime Baïf.
Joachim Du
Bellay,


