NOTRE LIGNEE  DES COMTES D'ANJOU

Les Domaines Chandos-Penthièvre

 

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Foulques II d'Anjou

 

Foulques II (ou Fulco) d'Anjou (le Bon), fut comte d'Anjou au xe siècle, comte de Nantes et régent de Bretagne entre 958 et 960. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils deFoulques Ier le Roux et de Roscille de Loches.

Sa vie

Il est cité pour la première fois dans une charte de son père de 929, avec sa mère et son frère Guy. Il est encore signataire d'une charte de son père en août 941, et il est probable qu'il lui succéda peu de temps après. Allié aux Robertiens, il est plutôt opposé aux comtes de Blois, mais la mort d'Alain II Barbetorte, duc de Bretagne en 952, redistribue les alliances. Foulques II épouse la veuve d'Alain Barbetorte, et prend le contrôle du comté de Nantes au nom du fils de Barbetorte, Drogon. Ce dernier meurt en 958 dans des conditions mal définies.

Foulques cède Saumur au comte de Blois Thibaut le Tricheur, cité que ses successeurs ne réussiront à reprendre que près d'un siècle plus tard. Il prend Méron, à Guillaume III, comte de Poitiers.

Malgré certains méfaits qui lui sont attribués, il laisse par ailleurs le souvenir d'un prince cultivé, poète et artiste. Il est cité pour la dernière fois en septembre 958, lors d'une assemblée regroupant les comtes de Blois, d'Anjou et des seigneurs bretons. En septembre 960, c'est son fils Geoffroy qui est cité comme comte d'Anjou. Il serait donc mort entre ces deux dates.

Foulques le Bon est cité dans la Chronique des exploits des Comtes d'Anjou1, texte écrit entre 1100 et 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.

Mariages et enfants[modifier]

En 937, il épouse en premières noces une certaine Gerberge, décédée avant 952. Aucun document ne mentionne son origine. Une hypothèse la considère comme une fille de RatburnIer, vicomte de Vienne, et de Gerberge. Ratburn était lui-même fils de Berillo, vicomte de Vienne, et d'Ermengarde, fille de Boson, roi de Provence2. Cette hypothèse s'appuie sur l'apparition des prénoms Gerberge et Ermengarde parmi les Ingelgeriens et sur les bonnes relations entre l'Anjou et la Bourgogne à cette époque. Ce dernier argument n'est pas en soi une preuve, mais seulement un indice, et l'apparition du prénom d'Ermengarde peut s'expliquer autrement. Le seul argument restant en faveur de cette hypothèse est le prénom de Gerberge, qui est cependant trop courant pour être exploitable. Une autre hypothèse la donne comme fille de Geoffroy, vicomte d'Orléans et d'Ada3. Cette seconde hypothèse a l'avantage d'expliquer l'apparition du prénom Geoffroy parmi les comtes d'Anjou, ainsi que la transmission du comté du Gâtinais.

Foulques et Gerberge ont donné naissance à :

Précédé par Foulques II d'Anjou Suivi par
Foulques Ier le Roux
Comte d'Anjou
Geoffroy Ier Grisegonel
Drogon de Bretagne
Duc de Bretagne
Hoël Ier de Bretagne
Blason Geoffroy Plantagenet.svg Chronologie de la Première maison d'Anjou de 930 à 1204 Blason Geoffroy Plantagenet.svg
930 942 958 987 1040 1060 1068
   Foulques Ier Foulques II Geoffroy Ier Foulques Nerra Geoffroy Martel Geoffroy III   
1068 1109 1129 1151 1189 1199 1204
   Foulques le Réchin Foulques V Geoffroy V Henri II Richard Cœur de Lion Jean Sans Terre   

 

 

 

Geoffroy Ier (Gaufridus ou Gauzfredus) d'Anjou, dit Grisegonelle1,2, né vers 938/940, tué le 21 juillet 987 au siège de Marçon, près de Château-du-Loir fut comte d'Anjou de 958 à 987. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Foulque II le Bon, comte d'Anjou, et de Gerberge (de Gâtinais ?).

En tant que comte carolingien, il soutient les rois Lothaire et Louis V, tout en reconnaissant tenir l'Anjou des Robertiens. Il continue la politique de ses prédécesseurs, qui consiste à défendre sa frontière ouest par le contrôle du comté de Nantes et à progresser vers le Poitou.

Biographie

Il commence par installer des fidèles au commandement des différents châteaux et organise ainsi la défense de son comté. Puis il participe avec le roi Lothaire et le comte de Blois Thibaut Ier le Tricheur à une campagne contre le duc Richard Ier de Normandie, mais ne peut empêcher la prise de Nantes par les Normands. Il doit alors organiser une nouvelle ligne de défense face au comté de Nantes.

La mort de Thibaut le Tricheur fait prendre de la distance entre les maisons de Blois et d'Anjou. Le nouveau comte Eudes Ier, agit de manière inamicale, et en 978 débute une guerre entre l'Anjou et le Blésois qui va se prolonger pendant soixante dix ans. En 981, deux comtes se disputent Nantes : Conan Ier le Tort, soutenu par Blois, et Guérech, soutenu par l'Anjou. Le choc des armées a lieu à Conquereuil, où Geoffroy écrase Conan.

En plus de l'Anjou, Geoffroy possède des domaines et des alliances dans plusieurs régions où il exerce son influence, cependant sous le contrôle de son suzerain, Hugues Capet. Ces régions sont le Gâtinais (probablement par sa mère), le Vexin (son beau-frère est le comte Gautier, le Vermandois (par sa première épouse), le Perche et l'Auvergne (son beau-frère fut Étienne, vicomte de Gévaudan et son frère Guy fut évêque du Puy-en-Velay).

Il s'étend également vers le sud en prenant les villes de Loudun et de Mirebeau, après avois vaincu à la bataille des Roches en 970 Guillaume Fier-à-Bras, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers. Il s'allie avec les vicomtes de Thouars et marie sa fille à un comte d'Angoulême.

Le fils de Lothaire, le futur Louis V et sa femme Adélaïde d'Anjou, une sœur de Geoffroy, se séparent en 984.

En 984, Guérech cherche à s'affranchir de la tutelle angevine en faisant allégeance directement eu roi de France Lothaire, mais Geoffroy capture Guérech lorsque ce dernier retourne à Nantes. Geoffroy en profite pour fortifier les possessions angevines au sud de Nantes, notamment par la construction du donjon du Pallet. Guérech n'est libéré qu'en 985 en reconnaissant la suzeraineté de Geoffroy. La brouille s'installe alors entre le roi et le comte d'Anjou, qui se rapproche et s'allie au duc Hugues Capet.

En 987, alors qu'Hugues Capet vient d'être sacré roi de France, Geoffroy et Bouchard, comte de Vendôme assiègent le château de Marçon, tenu par Eudes Ruffin, un vassal du comteEudes Ier de Blois. C'est au cours de ce siège que Geoffroy est tué.

Sur le plan religieux, il effectue un pèlerinage à Rome en 962, puis fonde et dote plusieurs établissement religieux. Avec son frère Guy, évêque du Puy, il favorise également la réforme ecclésiastique, et introduit la règle de Saint-Benoît dans plusieurs monastères et abbayes angevins.

Geoffroy Grisegonelle est cité dans un texte écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin3, à la demande de Foulques le Réchin (1043 - † 1109), son arrière-petit-fils par sa mèreErmengarde d'Anjou.

Mariages et enfants

Vers 965, il épouse en premières noces Adèle de Vermandois († 974), fille de Robert Ier de Vermandois, comte de Meaux et de Troyes, et d'Adélaïde Werra. Ils donnèrent naissance à :

 

Conan 1er dit Le Tort DE BRETAGNE et Ermengarde d'ANJOU comte de Rennes à partir de 970 et duc de Bretagne de 990 à 992.

(Ermengarde fille de Geoffroy Ier d'Anjou comte d'Anjou de 958 à 987 et sœur de Foulques III d'Anjou )

Foulques III d'Anjou

Foulques III1,2, dit Foulques Nerra, le Noir, en raison de son teint sombre, né vers 965/70, mort à Metz le 21 juin 1040, fut comte d'Anjou de 987 à 1040. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Geoffroy Ier Grisegonelle, comte d'Anjou, et d'Adélaïde de Vermandoi

Biographie

À son avènement, Foulques III Nerra, le nouveau comte d'Anjou, est un personnage d'un naturel violent et d'une énergie peu commune, « un des batailleurs les plus agités du Moyen Âge », selon la formule de l'historien Achille Luchaire.

Il se montre souvent cruel, mais ses remords sont à la hauteur de ses crimes : il multiplie les abbayes dans ses domaines et part, à trois reprises, pour la Terre sainte (1002 ; 1008 ; 1038), pour laver ses nombreux péchés, pour se faire pardonner ses crimes. En effet, on l'accuse, entre autres, d’avoir commandité l'incendie de la ville d'Angers survenu quelques jours après avoir fait brûler vive son épouse qu'il avait accusée d'adultère. Poursuivi par la haine publique et par le cri de sa propre conscience, il a l'impression que les nombreuses victimes immolées à sa vengeance ou à son ambition, sortent la nuit de leurs tombeaux pour troubler son sommeil et lui reprocher sa barbarie.

Lors de son dernier pélerinage à Jérusalem, il se repent en avançant vers le Saint-Sépulcre torse nu et flagellé par deux serviteurs qui sur son ordre scandent : « Seigneur reçoit le méchant Foulques, comte d'Anjou qui t'a trahi et renié. Regarde mon âme repentie, ô Jésus-Christ. »3

À l’ouest, il s’oppose à son beau-frère Conan Ier, comte breton de Rennes, qu’il bat et tue le 27 juin 992 à Conquereuil. Cette victoire lui permet d’occuper le comté du Maine et la Touraine. Il est en lutte également avec le duc Richard II de Normandie.

Il agrandit son domaine au détriment du Poitou, en conquérant les Mauges, et y fait construire en 1005 le château de Montrevault.

Son principal ennemi à l’est est le comte Eudes II de Blois, mais une alliance avec les rois capétiens lui permet de le tenir en échec. Il est vainqueur de celui-ci à la bataille de Pontlevoy le 6 juillet 1016. Il confie ensuite la garde de ses vastes domaines à son « bouillant » chef de guerre Lisois d'Amboise, qu'il nomme sénéchal d'Anjou.

Les ruines de l'ancienne forteresse de Langeais bâtie par Foulques Nerra

Pendant toutes ses années de règne, il guerroie sans cesse contre les Bretons, contre la Maison de Blois, protégeant son comté, allant de Vendôme à Angers en passant par Château-Gontier, Loches, Montbazon, Langeais ou Montrichard. On lui doit plus d'une centaine de châteaux, donjons et abbayes. En 1007, Foulques Nerra fonde l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches. On lui doit également le plus ancien donjon en pierre de France, forteresse bâtie vers 990 et dont les ruines se trouvent toujours à Langeais, ainsi que l'étang Saint-Nicolas à Angers, qu'il fit creuser vers l'an 1000.

Il meurt à Metz alors qu'il rentre de son dernier voyage en Palestine.

Foulques Nerra est cité dans La Chronique des comtes d'Anjou4, texte écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.

Mariages et enfants

Il épouse en premières noces Élisabeth de Vendôme, fille de Bouchard le « Vénérable », comte de Vendôme et d'Élisabeth de Melun. Selon certaines sources, parce que cette première épouse ne lui avait pas donné d'enfant mâle pour lui succéder, il l'accuse d'adultère, et la fait juger par un tribunal complaisant qui la condamne à être brûlée vive5. D'autres disent qu'elle serait morte brûlée vive6 lors de l'incendie d'Angers vers l'an mil, mais cette version bien que citée par la chronique de Saint-Aubin d'Angers, est mise en doute. De ce mariage était née une fille :

Il épouse ensuite vers 1001 une Hildegarde dont on ne connaît pas l'origine. Le seul document qui en parle et qui précise qu'elle est originaire de Lotharingie et d'ascendance royale, est le cartulaire de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Charité ou Ronceray qu'elle a fondé en 1028. Plusieurs identifications furent proposées parmi les comtes de Sundgau, les comtes de Nordgau,Thierry Ier, duc de Haute-Lotharingie et Richilde de Metz.

Foulques Nerra et Hildegarde donnèrent naissance à :